Clément Poirier a arrêté sa carrière à l’issue de la Ronde Mayennaise le 10 septembre. “J’avais prévu d’arrêter en fin d’année. Fin août, j’avais pris ma décision. L’annonce de l’arrêt de l’équipe Sojasun espoir-ACNC n’a pas fait balancer son choix. Entre guillemets, on le savait vu qu’il n’y avait pas de piste de nouveau sponsor ces derniers mois“, confie à DirectVelo le coureur de 23 ans.

Depuis une semaine, le Costarmoricain effectue une formation de plombier-chauffagiste. “J’avais déjà fait un stage l’hiver dernier pour m’occuper, ça m’avait énormément plu. Début août, une entreprise est venue me contacter. J’ai pris le temps de peser les choses sachant que le cyclisme est toute ma vie même si j’ai dû réfléchir assez rapidement. Avant Plouay, j’avais fait mon choix. Je suis content de découvrir un nouveau métier. La précarité du milieu du vélo fait qu’à un moment donné, on pense à notre avenir. On ne se pose pas les mêmes questions à 23 ans qu’à 20“.

« ÇA N’AURAIT PAS CHANGÉ LE COURS DE MA VIE DANS LE CYCLISME »

Clément Poirier a voulu se consacrer pleinement à sa formation de plombier-chauffagiste et n’est pas allé au bout de la saison. “J’aurais voulu participer aux quatre dernières courses. Mais j’ai des journées assez chargées, j’apprends sur le tas. C’est dur de concilier les deux et je veux bien travailler pour eux“. Désormais il ne ressortira le vélo que pour le plaisir. “J’irai rouler un peu avec des copains pour le plaisir. Je ne suis plus dans l’état d’esprit de la compétition. Je suis passé à autre chose“.

L’ancien pensionnaire de WB-Fybolia Locminé, qui a effectué ses années Juniors au VC Pays de Guingamp 22, garde de très bons souvenirs de sa carrière. “J’ai fait de très belles rencontres. Je suis content d’avoir participé à certaines courses comme le Tour de Bretagne où il y avait souvent une étape chez moi et le Kreiz Breizh. C’était une petite entrée au monde pro. J’ai passé de bons moments malgré la douleur. J’ai mis toutes les chances de mon côté, je n’ai aucun regret“. Un seul tout de même, celui de ne pas avoir levé les bras chez les Élites. “J’ai très souvent tourné autour, c’est frustrant car j’ai quand même beaucoup de Top 10 (voir sa fiche DirectVelo). C’est comme ça, c’est le destin. Mais si j’avais gagné cette année, je pense que j’aurais quand même arrêté, ça n’aurait pas changé le cours de ma vie dans le cyclisme“.