La toute première porteuse du maillot jaune de leader d’un Tour de l’Avenir Femmes se nomme Antonia Niedermaier. Récente Championne du Monde Espoirs du contre-la-montre à Glasgow (Ecosse), l’Allemande a confirmé sa supériorité dans l’exercice en l’emportant sur le circuit escarpé de Saint-Vallier (Saône-et-Loire). “C’était un très beau chrono, court mais avec pas mal de montées-descentes. J’ai vraiment beaucoup aimé ce circuit. Je suis évidemment très heureuse de l’emporter”, s’est félicitée la lauréate auprès de DirectVelo, au pied du podium protocolaire.

Sur cet effort chronométré de 14.8 kilomètres, les écarts sont déjà importants. La 7e de l’étape est en effet déjà repoussée à plus d’une minute (voir classements). “Je suis une spécialiste du chrono et j’aime aussi grimper alors sur le papier, c’était vraiment un contre-la-montre pour moi. C’était même parfait”. En termes de gestion, l’athlète de 20 ans, lauréate du Tour de l’Ardèche (2.1) l’an dernier, n’a pas eu à se poser de questions. “J’étais à bloc tout le long du chrono. Il fallait quand même faire attention dans les descentes car il y avait pas mal de virages mais ça se négociait souvent assez vite malgré tout. J’ai adoré !”.

« SANS PRESSION »

Antonia Niedermaier restera donc à jamais dans l’histoire du Tour de l’Avenir au féminin. “C’est quelque chose de gagner la première étape du premier Tour de l’Avenir Femmes. C’est un pas important dans l’évolution du cyclisme féminin. Il fallait cette course aussi pour les filles. Je suis très heureuse de la création de cette compétition pour nous”. Déjà en jaune après le chrono inaugural, elle fait plus que jamais partie des grandes favorites pour la victoire finale. “On va tenter de défendre le maillot. Les deux dernières étapes me conviennent très bien, en tant que grimpeuse. On verra ce qu’on peut faire, sans pression. On est là pour s’amuser”.

Pour sa première année dans le WorldTour, celle qui porte tout au long de la saison les couleurs de la Canyon//SRAM Racing vit une saison très riche. “C’est une année folle pour moi ! Il y a eu des hauts et des bas. J’ai perdu ma grand-mère en début d’année, il n’y a pas eu que des moments tout roses… Il y a aussi la chute au Giro mais aussi la victoire d’étape là-bas, la veille de tomber… Ça fait beaucoup de choses !”. Et ce n’est sans doute pas fini.