Archie Ryan s’est rattrapé de la meilleure des manières. Malchanceux lundi, où il est tombé (lire ici) et seulement 42e ce vendredi au col de la Loze, l’Irlandais a retrouvé le haut des classements ce samedi après-midi en s’imposant lors de la seconde partie de la septième étape du Tour de l’Avenir au col du Mont-Cenis (voir classement). Le pensionnaire de Jumbo-Visma Development Team, qui passera pro chez EF Education-EasyPost, exprime toute sa joie au micro de DirectVelo après ces moments difficiles et une saison quasi blanche.

DirectVelo : Au Col de la Loze, tu étais à la peine et aujourd’hui, tu lèves les bras !
Archie Ryan : Hier, j’ai vécu une très mauvaise journée, j’ai craqué complètement, peut-être plus mentalement que physiquement et probablement en raison de ma précédente chute. Je n’avais pas affronté une si longue montée depuis la Ronde de l’Isard l’an passé. C’est seulement mon septième jour de course de l’année, je suis revenu à la compétition il y a moins de 15 jours. Ce matin lors du chrono, j’ai décidé de ne pas aller à fond pour m’économiser en vue de l’après-midi. Je me sentais vraiment bien aujourd’hui. J’ai attaqué dans la première montée, j’ai créé une échappée. Les gars du général ont raté le coup et ont dû s’employer pour revenir. Quand c’est rentré, j’ai arrêté de bosser.

« UNE BATAILLE MENTALE »

Puis, tu as retenté ta chance à dix kilomètres de l’arrivée dans le col du Mont Cenis…
Initialement, je pensais attendre le plus possible et disputer le sprint après la montée. Finalement, je suis parti dans une section punchy. Je me suis dit « Qu’est-ce que je fais ? ». Je suis parti tout seul !. Je souffrais vraiment. C’était une bataille mentale. J’ai poursuivi mon effort, je me suis dit que c’était ma chance.

Et tu as finalement résisté jusqu’au bout !
Je me retournais pour voir si l’écart était suffisant. Je ne pensais pas qu’il l’était. J’ai essayé de maintenir ma vitesse. Après le sommet, il y avait un petit coup de cul. Il ne me restait plus grand-chose comme force. J’ai essayé de rester aéro et de garder les jambes en mouvement. Je l’ai fait, je ne peux pas y croire.

« JE SERAI UN HOMME HEUREUX EN REVENANT CHEZ MOI »

Que représente pour toi cette victoire d’étape sur le Tour de l’Avenir ?
C’est un grand come-back. Je me prouve à moi-même que je peux le faire, c’est vraiment classe. Je venais pour le général et j’ai subi une chute stupide lors de la deuxième étape. Je souffrais, mon genou était enflé, j’étais râpé sur le côté gauche, je ne pouvais pas dormir suffisamment mais je n’ai pas abandonné. Aujourd’hui, mon genou allait mieux, je n’étais plus blessé, j’avais les jambes. Je suis si heureux...

Qu’espères-tu ce dimanche pour la dernière étape entre Termignon et Sainte-Foy-Tarentaise ?
Honnêtement, je m’en fiche. Je veux profiter aujourd’hui, je ne gagne pas souvent. Je vais récupérer et on verra comment je me sentirai. Quoi qu’il en soit, je serai un homme heureux en revenant chez moi.