Bruno Armirail : « On n’est pas là pour faire 2e »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Bruno Armirail a rempli son objectif en s’imposant sur le contre-la-montre du Tour Poitou-Charentes, ce jeudi après-midi (voir classement). Mais c’est une victoire teintée d’une pointe de déception. "Je suis satisfait de gagner ce chrono, mais pas totalement. Il manque six secondes pour prendre la tête du général, c'est dommage. Mais on n'a pas encore perdu, l'équipe va se mobiliser autour de moi et Paul (Penhoët) demain". En effet, son dauphin du jour, Soren Waerenskjold, n’a pas perdu assez de temps pour permettre au coureur de la Groupama-FDJ de s’emparer de la tunique blanche de leader.

Pourtant, sur le principe, l’ancien Champion de France de la spécialité a fait le travail. "Je fais une bonne performance. C'était difficile au début car il y avait du vent. Il fallait maintenir la position et ne pas perdre de temps. Les bosses étaient assez dures. Le plus compliqué était au sommet, il n'y avait pas de descente, c'était un plateau et il fallait remettre du braquet, des watts. Quand on monte une bosse à bloc, on a envie de souffler un peu. Donc là c'était difficile, il fallait envoyer. C'est là que (Max) Walscheid a perdu pas mal de temps par rapport à moi". Mais après réflexion, il y avait peut-être encore quelques secondes à gratter. "J'ai réussi à bien gérer, même si je me suis un poil écrasé. Je pouvais peut-être faire encore un peu mieux".

« SEULE LA VICTOIRE COMPTERA »

Finalement, les six secondes qui séparent le Norvégien du Français sont celles de la cassure de la veille, à l’arrivée de Bressuire. "Mais il a fait des meilleures places, donc il serait devant quand même. Et je serais encore plus déçu d'être battu juste aux places". Dans la balance, il y a aussi la victoire du coureur d’Uno-X le premier jour, avec les dix secondes de bonification en prime. "Je ne pensais pas qu'il gagnerait la première étape. Bien sûr, je savais qu'il roulait très bien au chrono, il l'a prouvé au Mondial puis au Tour du Danemark où il fait 2 derrière Mads Pedersen. Il est très en forme. Mais je ne le voyais pas prendre l'étape et les bonifs, ça joue aujourd’hui mais c'est le jeu"

Bruno Armirail ne s’avoue pas vaincu. Et pour le dernier acte à Poitiers, il compte bien mener la vie dure à Soren Waerenskjold. "Je vais tout faire, même si à Poitiers on sait que ça arrive souvent au sprint. Il y a une petite bosse mais ce n'est pas un col non plus. Je suis plus à l'aise en col que sur une petite bosse, et lui devrait passer. On va tout tenter, on n'est pas là pour faire 2e. J'ai déjà connu ça il y a deux ans. Seule la victoire comptera". Il y a deux ans, justement, Clément Carisey avait réussi à piéger les sprinteurs lors de cette arrivée à Poitiers. De quoi donner, peut-être, des idées à Bruno Armirail.

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