Mathys Rondel : « Ça ne veut rien dire pour l’instant »

Crédit photo Robert Gachet - Directvelo

Crédit photo Robert Gachet - Directvelo

Scénario quasi-rêvé pour Mathys Rondel. Avant la première des quatre étapes de montagne du Tour de l’Avenir, le leader de l’équipe de France occupe la 2e place du classement général, à treize secondes du Danois Simon Dalby. Ce jeudi, malgré une chute la veille, il a passé sans encombre la sixième étape au final sinueux. Après avoir pris la 6e position sur les rives du lac d’Aiguebelette (voir classement), l'habituel coureur de Tudor Development a fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Te voilà 2e du Tour de l’Avenir avant la première étape de montagne…
Mathys Rondel : C’est vrai que c’est un peu rêvé. On n’a pas la pression du maillot jaune et en même temps on n’en est pas loin. Si je suis en forme ces prochains jours, c’est très bien d’être dans cette position-là. Mais il reste encore tout à faire...

La France a dû rouler sur cette sixième étape…
Nous avons raté l’échappée, donc on a mis un gars à rouler pour essayer de revenir. On voulait motiver d’autres équipes, c’était mieux que de devoir faire rouler toute l’équipe. C’était très dur et ils ont fait un super boulot. Devant, on cramait vite le moteur, déjà que nous, dans les roues, on était fatigué et on chauffait. Bravo à Pierre (Thierry) et Eddy (Le Huitouze) qui ont fait un super boulot. Ensuite, on s’est placé à l’avant pour éviter les chutes. On a essayé de se ravitailler le mieux possible, parce que c’était horrible aujourd’hui.

« JE NE BASCULE PAS DANS LES PREMIERS »

Le final était escarpé…
On est resté placé jusqu’à l’avant-dernière bosse (le col de la Crusille, NDLR) où Axel Huens a fait un super travail pour me placer. Il a monté tout le col de dix kilomètres devant moi. Et il m’a encore bien replacé au pied du dernier GPM, dans les cinq-sept premiers coureurs, c’était parfait. C’est monté très fort dans la bosse, c’était punchy, trop pour moi je pense. Surtout avec la chaleur, c’était vraiment dur.

La dernière descente était technique…
Malheureusement, je ne bascule pas dans les premiers du groupe donc je suis obligé de subir la descente des autres, qui ne connaissaient pas, alors que c’est très technique. Je pense que si j’avais été devant, j’aurais pu boucher ou du moins réduire l’écart avec Jan Christen. Mais bon, l’écart qu’il a fait n’est pas trop important. À la fin, (Simon) Dalby a fait un tout droit dans un virage donc je relance mais (Francesco) Busatto me bloque un peu aux 400 mètres et quand je relance, je mets tout ce que j’ai mais bon...

« RIEN DE BIEN GRAVE »

Tu as des séquelles de ta chute de la veille ?
J’ai quelques douleurs. Le soleil me brûlait sur les quelques plaies que j’avais mais sinon ça allait. Il n’y a rien de bien grave.

Place donc à la montagne désormais…
Il va falloir bien récupérer pour les prochaines étapes. On a fait un peu plus de la moitié de la course mais on a fait le plus facile. Être 2e, c’est bien mais ça ne veut rien dire pour l’instant. C’est dimanche qu’il faudra être premier. J’espère bien récupérer pour être prêt pour la montagne. Ce vendredi, le col de la Loze, ça va être bien pour les mecs qui sont en forme.

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