Demi VOLLERING

Pays-Bas

Médaillée d'argent - 2e à 7"

« Je suis épuisée, j’ai tout donné. Je suis contente de cette médaille, Lotte (Kopecky) était de loin la plus forte. Elle a très bien joué le coup, bravo à elle. J’ai cru, à la faveur d’une bosse, qu’elle avait peut-être un coup de mou. C’était le moment d’y aller, j’ai repris confiance. Mais en fait, il n’y avait rien à faire. Lotte est une fille très explosive alors je me doutais que sur un parcours comme celui-là, elle serait dure à battre.

Annemiek (van Vleuten) a fait une super course. On a très bien travaillé et collaboré, même si on est adversaires toute la saison. C’est dommage qu’elle ait été victime d’une crevaison qui l’a écarté de la course à la victoire. Sinon, on aurait pu profiter de notre surnombre pour harceler Lotte et peut-être la faire craquer.

J’ai dû aller chercher Lotte et me mettre à bloc sur sa dernière attaque. J’ai chopé des crampes au moment de boucher le trou. C’était horrible. Quand elle a attaqué la dernière fois, j’ai tout donné pour continuer à un rythme soutenu. Je suis allée chercher cette médaille à l’arrachée, je n’avais plus rien. J’ai eu toutes les peines du monde à passer Cecilie (Uttrup Ludwig) pour l’argent. Il faudra encore revenir pour le titre… J’espère que ce sera pour l’année prochaine ».

D. VOLLERING

Elise CHABBEY

Suisse

7e à 1'24"

« J’ai pris énormément de plaisir. Je savais que j’allais apprécier ce parcours. Après le Tour de France, j’ai vraiment galéré. J’ai été un peu malade, je n’avais plus aucune confiance. Je voulais retrouver cette confiance. J’avais de super jambes et je me suis dit qu’il fallait tenter quelque chose. Je me suis retrouvée seule, c’est dommage car je pense qu’à plusieurs, on aurait pu aller un peu plus loin. Il y avait juste un tour de trop. J’ai regardé les courses des autres catégories et c’était à chaque fois des courses assez agressives. Ça ne changeait pas grand-chose d’être à l’avant ou dans le peloton. J’avais envie de profiter vraiment de la journée en étant à l’avant, quitte à exploser.

Le Championnat du Monde est une course où les équipes ont du mal à prendre en charge la chasse. Il y a souvent un groupe de grandes favorites qui se regardent un peu et je voulais profiter de ça. Avec Marlen (Reusser), on était vraiment fortes et on voulait tenter notre chance toutes les deux d’être des outsiders. Je n’ai pas vraiment cru à la victoire. J’étais vraiment dans le dur. Quand elles se sont vraiment rapprochées, ça a été très dur mentalement. Je savais que quand elles me reprendraient, j’allais exploser. J’ai tout donné, sans trop réfléchir. À la fin, je crampais de partout. Le public m’a porté, ça m’a beaucoup aidé. Je vais maintenant enchaîner avec une grosse pizza et un bon dodo ! ».

E. CHABBEY

Simone BOILARD

Canada

32e à 9'11"

« J’étais contente de mon début de course, j’étais bien placée. Quand la première belle échappée est partie, j’étais un peu trop loin mais j’aurais aimé y être. C’est dommage. Quand j’ai vu qu’elles étaient reprises, je me suis dit que j’avais bien fait de ne pas y aller (sourire). Je suis tombée pendant le troisième tour de circuit. Après, c’était fini pour moi… Je ne savais plus trop où je me situais dans la course. Je ne voyais plus personne devant, ni derrière. J’ai continué comme je le pouvais jusqu’au bout.

C’est une drôle de saison pour moi, tout ne se passe pas comme je l’espérais. Alors je ne m’attendais à rien d’extraordinaire ici. Mais j’adore courir les Championnats du Monde, c’est toujours un moment spécial dans la saison. C’était un beau parcours pour moi. Je me sentais de mieux en mieux au fil des courses. Je me disais que ça pouvait le faire pour un Top 20 ».

S. BOILARD