C’est presque avec nonchalance et l’impression qu’il s’agit d’un non-événement ou presque que Lorenzo Milesi s’est présenté en conférence de presse. Bien sûr, l’Italien est ravi du coup réalisé ce mercredi lors du Championnat du Monde Espoirs du contre-la-montre, où il a signé le petit exploit de devancer l’archi-favori Alec Segaert (voir classement). Mais dans ses propos, l’athlète de 21 ans s’est voulu très mesuré. “Ce chrono du Mondial était bien sûr un objectif mais je n’ai pas préparé que ça ces dernières semaines. Je suis actuellement sur la route du Tour d’Espagne, ce sera un grand rendez-vous dans ma jeune carrière mais en préparant la Vuelta, je savais que j’allais être bien ici”, explique-t-il auprès de DirectVelo.

Pour l’emporter, Lorenzo Milesi a couvert les 36,2 kilomètres du parcours tracé autour de Stirling (Ecosse) en pile poil 43 minutes, devançant ainsi son rival belge de 11 secondes. “On avait un plan préétabli bien en tête et je l’ai respecté à la lettre. La dernière partie était super dure. J’ai tout mis dans le dernier kilomètre”, relate celui qui avait fait le choix de partir parmi les premiers sur ce chrono. Un choix important et payant ? Pas vraiment, selon le vainqueur de la dernière étape du Tour de l'Avenir 2022. “Je ne sais pas trop comment était le vent pour les derniers mais il y en avait de façon équivalente pour tout le monde, je pense. De très bons coureurs sont partis en début de chrono, comme moi, et je les ai battus. Je ne pense pas gagner grâce à ça. C’était sûrement les mêmes conditions pour tous”.

Ces dernières semaines, le néo-pro du Team dsm-firmenich a disputé des épreuves comme le Critérium du Dauphiné ou le Tour de Pologne, au plus haut niveau mondial. Un point positif pour cette échéance en U23 ? “Je ne sais pas trop si on peut dire que ça m’a aidé. C’est tellement différent…”. D’ailleurs, le Transalpin ne considère pas que son récent chrono au Tour de Pologne (25e) ait pu lui servir de repère pour Glasgow. “Ce n’était pas forcément comparable car c’était au bout de six jours de course sur une épreuve WorldTour. J’ai eu des hauts et des bas sur cette course, il y a certaines journées durant lesquelles ça n’allait vraiment pas. Ici, sur une course d’un jour, on ne peut pas comparer”. Une chose est sûre : le garçon est un habitué de la discipline. “On a beaucoup travaillé l’exercice du contre-la-montre avec l’équipe. Je monte sur mon vélo de chrono deux fois par semaine donc je suis très habitué à cet effort et à la position. Forcément, ça aide pour des rendez-vous comme celui-là”. Le voilà Champion du Monde de sa catégorie d’âge.