Alexis Gougeard : « Une case de cochée »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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S’il comptait cinq succès avant de prendre le départ du Tour des Deux-Sèvres, Alexis Gougeard n’avait pas encore épinglé une course par étapes à son palmarès, depuis son retour chez les Amateurs. "C'était important pour moi et pour le club de remporter une course par étapes. On est souvent placé, mais on n’arrive jamais à ramener le général. C’est une case de cochée". Il a construit ce succès le samedi après-midi, sur une demi-étape. "Après un chrono, souvent les demi-étapes font mal aux jambes. Fybolia a bien couru en faisant un coup de bordure, il a fallu qu'ils assument la totalité de la course. Puis j'en ai profité pour les contrer, et je suis parti seul. Avec Léandre (Huck) à l'avant, je pouvais ne pas rouler et attendre le final".

Au terme d’un énième numéro solitaire, le coureur du VC Rouen 76 a donc fait coup double. Avant de défendre sa tunique de leader sur la dernière étape. "On a réussi à filtrer une échappée, avec Jordan (Levasseur) devant. Le plus dangereux était à cinq minutes. Max Delarue a fait beaucoup de travail toute la journée, il a roulé tout seul une bonne partie. Puis des équipes venaient rouler pour défendre quelque chose". Finalement, c’était la première fois de la saison qu’il portait un maillot de leader du général. Une situation qui lui a rappelé des souvenirs, lui qui avait déjà défendu avec succès une telle tunique chez les professionnels, au Circuit de la Sarthe 2019 et au Tour de l’Eurométropole 2015. "Ces expériences m’ont servi aux Deux-Sèvres, j'étais en confiance. J'ai pensé que je n’avais jamais perdu un maillot, c’était dans ma tête".

« JE COMMENCE À ÊTRE UN PEU FATIGUÉ »

Après cette nouvelle démonstration, nombreux de ses adversaires préféreraient le voir chez les pros. "Quelques-uns disent que je n'ai rien à faire là, mais je n’ai pas eu le choix, sinon je ne serais pas là. Aujourd'hui j'y suis, il faut prouver que ce n’est pas ma place". Pourtant, ce n’est que depuis mi-mai qu’Alexis Gougeard montre les crocs. "Physiquement ça a été difficile de revenir, et par la suite mentalement ça a été compliqué d'accepter de se remettre dedans, reprendre des marques et confiance", note celui qui souligne en plus un "bon niveau chez les amateurs". Finalement, outre Florian Dauphin qui avait signé l’hiver dernier, le Normand est celui qui s’en sort le mieux parmi ses anciens coéquipiers de B&B Hôtels-KTM. "J'ai été accompagné et entouré, ça aide. Ce n'est pas facile par moments. C'est parfois plus facile de lâcher que de s’accrocher, mais je ne suis pas seul dans la galère".

Présent à Torigny-les-Villes mardi dernier, à la sortie du Tour des Deux-Sèvres, le récent vainqueur d’étape au Tour de Côte d’Or veut "garder la forme. Je me suis engagé avec Rouen, c'est pour essayer de ramener un max de résultats et victoires". Présent ce samedi à Pérenchies, il sera en fin de cycle. "Je sens que j’ai besoin de souffler depuis les Deux-Sèvres, je ne me mets pas de faux espoirs. C’est une grosse course avec du niveau". Comme le Kreiz Breizh Elites, où il n’est pas sûr d’être au départ. "Depuis mai je suis sur tous les fronts, je commence à être un peu fatigué, insiste-t-il. J’ai besoin d'une coupure, je vais en parler avec les dirigeants pour me reposer". Alexis Gougeard l’aura bien mérité.

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