Pierre Gautherat : « L’équipe de France est toujours importante »

Crédit photo Course de la Paix

Crédit photo Course de la Paix

S’il court après son premier succès chez les professionnels, Pierre Gautherat a quand même eu l’occasion de lever les bras, la semaine dernière, sur la Course de la Paix. D’abord en remportant le prologue, puis en s’imposant le lendemain sur la première étape en ligne. "Ça a bien marché, je savais que j'arrivais en bonne condition avec le week-end précédent en Belgique. J’avais à cœur de faire un gros prologue, c’est un effort qui me convient bien, court, avec des virages et tout. Puis le lendemain sur les pavés et sous la flotte, c’était cool". L’habituel sociétaire d’AG2R Citroën a fait parler sa pointe de vitesse. "C’était plutôt massif, avec une chute dans les 500 derniers mètres. C'était usant, avec la pluie, la tension, il fallait éviter les cassures que certains pouvaient laisser dans les relances. Puis c’était difficile de gérer la course, mais j'étais content qu'on y soit arrivé".

Évidemment leader après ce double succès, il a finalement cédé son maillot jaune sur les deux étapes plus difficiles… à son coéquipier Antoine Huby. "Je me doutais que ça serait compliqué. Peut-être la dernière, mais la deuxième était trop dure pour moi. Malgré tout j'ai bien aimé me mettre à la planche pour Antoine, et réussir à faire du bon boulot comme ça. C’est bien pour moi aussi ces efforts, ça fait bien progresser". En République Tchèque, l’Espoir 2 a fait mieux que le plan initial. "J'avais l’objectif d'en gagner une, c’est donc encore mieux. Surtout que je ne peux pas dire que j'ai préparé la course. J'ai plus été dans la continuité des courses pros, je savais que j'avais la condition, c'était possible d'aller chercher un beau résultat".

« DÉJÀ TRÈS BIEN D’AVOIR DU TEMPS LIBRE AVEC LES BLEUS »

Plutôt à l’aise, que ce soit pour son stage l’an dernier ou cette saison en tant que professionnel, Pierre Gautherat ne délaisse pas pour autant l’équipe de France Espoirs. "Comme chaque année, Pierre-Yves (Chatelon, sélectionneur, NDLR) nous contacte. Il nous a demandé notre objectif, j'avais répondu présent pour ça. L'équipe de France est toujours importante, je suis fier de porter ce maillot". Et c’est aussi parce qu’il a un événement en tête cette année. "Je voulais faire une course à etapes au moins, et faire les Championnats du Monde. C’est en adéquation avec l'équipe. Ça s'est mis en place, j'avais demandé d'être libre à la Paix, donc c’est cool". À Glasgow, le parcours pourrait lui permettre de rêver à l’arc-en-ciel. "C'est une catégorie que j'aime, le circuit me convient bien, je vais le préparer à fond pour faire le meilleur des résultats. La Paix est une bonne entame".

S’il aime cette catégorie, c’est parce que les schémas de course changent du plus haut niveau. "Il n’y a pas les oreillettes, c'est une catégorie entre les pros et amateurs. Ça court différemment entre coureurs Espoirs, ça m'apporte un peu de tactique". Au niveau des épreuves, c’est aussi autre chose. "Il y a un peu moins de kilomètres, mais durs en dénivelé. C'est plus intensif. Puis ça me permet de côtoyer un autre groupe, d'autres gars de mon âge, on se découvre". Mais ses rendez-vous avec les Espoirs seront bien sûr limités outre Glasgow. "C'est déjà très bien d’avoir du temps libre avec les Bleus. Ce n’est pas facile pour l’équipe non plus". Car c’est bien avec la WorldTeam qu’il chasse son objectif de l’année. "J'aurais aimé faire mieux certaines fois mais c’est un bon début de néo pro. Je voudrais ma première victoire chez les pros dès cette année, mais je prends mon temps". Grâce aux Espoirs, Pierre Gautherat est déjà sûr de ne pas finir 2023 bredouille.

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