Romain Bardet ne s’attendait pas à l’attaque de Felix Gall à 20 kilomètres de l’arrivée de la quatrième étape du Tour de Suisse. L’Autrichien d’AG2R Citroën Team a tenu jusqu’au bout et est allé chercher la victoire. “J’ai été très surpris qu’il parte aussi tôt. Je me suis demandé ce qu’il faisait. Le groupe était quand même imposant, ça ne roulait pas super vite. Je n’ai pas osé le suivre, c’était loin de l’arrivée et Remco (Evenepoel) n’avait pas l’air de souffrir. Il a fait un numéro. Franchement, chapeau et respect, c’est magnifique, il faut avoir des tripes pour faire ça“, avoue au micro de DirectVelo le sociétaire du Team DSM.

Derrière Felix Gall, l’Auvergnat de 32 ans a tenté de s’extraire à quatre reprises du groupe maillot jaune. “Le vent a joué un grand rôle. J’étais bien, mais dès que je prenais le vent de face, je butais un peu. J’étais content de me bagarrer à l’avant même si ce n’était pas pour la victoire. J’ai vu que j’étais au niveau“. Après avoir eu des "sensations vraiment bizarres" la veille (lire ici), le 7e de cette quatrième étape et du général a retrouvé le bon coup de pédale. “Ça allait beaucoup mieux aujourd’hui. Je m’en doutais que ça s’arrangerait“.

De quoi aborder en confiance la journée reine, la cinquième, ce jeudi avec trois ascensions au-delà de 2000 mètres d’altitude. “L’agencement des étapes est très intéressant. On monte crescendo. Comme les jours s’enchaînent, ça va être de plus en plus dur. On a déjà vu aujourd’hui que ça a fait de gros dégâts. Demain, avec l’altitude en plus, on peut s’attendre à des feux d’artifice“.