Une dernière opportunité pour Greg Van Avermaet

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Greg Van Avermaet l’avait annoncé à l’occasion de son succès sur les Boucles de l’Aulne (2.1) : il comptait profiter de sa participation au Critérium du Dauphiné (2.UWT) pour gagner sa place pour le prochain Tour de France. Parmi les étapes qu’il avait cochées cette semaine, les deux premières, en Auvergne, étaient sûrement celles qui convenaient le mieux au vétéran belge. “J'étais toujours dans le premier groupe mais à chaque fois, il m'en a manqué un peu pour vraiment jouer devant sur le sprint. C'est dommage. La première journée a été rendue plus difficile par la pluie et il aurait fallu être mieux placé au sommet du dernier grimpeur”, analyse-t-il après coup auprès de DirectVelo, au cœur de l’épreuve WorldTour. “J’étais trop loin en haut, je ne pouvais donc pas espérer grand-chose car pour remonter dans la dernière descente mouillée... Puis lundi, j'ai laissé des plumes en début d'étape pour aller dans l'échappée. Il m'en a manqué en fin d'étape. C'était une bonne arrivée pour moi, ça aurait pu être une belle occasion…”.

Le coureur d’AG2R Citroën Team a bien conscience qu’il y avait mieux à faire. “C'est décevant car c'était mes deux meilleures opportunités de la semaine. Le niveau est tellement élevé que c'est difficile de faire un résultat. Je suis un peu déçu”. Mais après l’étape dédiée aux sprinteurs mardi puis le chrono de mercredi - notre photo -, tout n’est peut-être pas totalement terminé pour l’ancien Champion Olympique. “Il reste cette étape de jeudi, pourquoi pas essayer quelque chose mais ce ne sera pas simple”.

« ÇA RESTE UNE PRÉPARATION »

Le Flamand de 38 ans travaillera ensuite pour Ben O’Connor tout au long du week-end. Auteur d’un chrono très solide ce mercredi, l’Australien est actuellement 4e du général et compte bien monter une nouvelle fois sur la boîte au général, comme il l’avait fait l’an passé. “Ce sera encore un bel objectif pour nous”, promet Greg Van Avermaet. Ce dernier pense-t-il qu’un gros travail pour « l’Aussie » pourrait aussi convaincre son staff de l’emmener une dernière fois sur les routes de la Grande Boucle ? “Je pense que ça va se jouer un peu de partout. Tout est important, j'imagine. Il faut surtout montrer que j'ai de bonnes jambes. Mais il faut faire attention à ne pas être à 110% au Dauphiné non plus, ça reste une préparation pour une potentielle participation au Tour de France. Il faut trouver le bon équilibre et à la fin, c'est l'équipe qui décidera”.

Avant une potentielle dixième participation au Tour de France, le lauréat de Paris-Roubaix 2017 s’alignera une dernière fois sur son Championnat national. Mais le circuit d’Izegem, en Flandre-Occidentale, ne l’inspire guère. “Le parcours n'est pas idéal pour moi car c'est tout plat. Mais c'est toujours une course spéciale et ouverte. Normalement, si tu prépares le Tour, tu es toujours bien au Championnat de Belgique”. Une chose est sûre : à 38 ans, Greg Van Avermaet compte bien sortir par la grande porte face à des garçons qui, pour certains, ont pratiquement vingt ans de moins que lui. “Je montre que je suis encore là dans le premier groupe, même s'il manque toujours un tout petit truc pour faire le grand résultat. Les jeunes sont vraiment impressionnants maintenant. Les mecs qui sortent de Juniors marchent tout de suite, c'est différent de notre génération. Mais je suis encore là quand même et ça me fait plaisir”.

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