Mattéo Vercher : « Je n’ai pas l’impression de travailler »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Mattéo Vercher avait le sourire jusqu’aux oreilles au départ de la Mercan’Tour Classic Alpes-Maritimes, mardi dernier. Et pour cause : le néo-pro se régale depuis qu’il a rejoint le Team TotalEnergies au 1er janvier, après son stage de fin de saison dernière. “Ce n’est que du bonheur ! Passer pro était mon objectif depuis gamin. J’ai réussi à faire de ma passion mon métier, ce n’est que du plaisir. C’est sûr, il y a des à-côtés qui sont parfois chiants mais globalement, c’est vraiment génial. En fait, je n’ai pas l’impression de travailler”, se réjouit le Champion de France Amateurs sur route 2022 auprès de DirectVelo. L’ancien sociétaire du Vendée U en prend plein les yeux depuis sa reprise africaine, au Gabon puis au Rwanda. “Je découvre pas mal de choses, on a une super équipe. Le staff me fait courir sur de belles courses, j’ai notamment pu enchaîner l’Amstel Gold Race, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, ce sont de belles expériences pour l’avenir. On me fait confiance”.

Bien sûr, l’athlète de 22 ans n’a pas encore d’ambitions personnelles. “Pour une première année, forcément, je suis équipier. Je donne tout pour les autres. De toute façon, je n’ai pas encore le niveau pour jouer devant en fin de course donc il est normal de travailler pour les leaders. Je fais du bon boulot, l’équipe est contente de moi”. Mattéo Vercher s’est également adapté à la façon de courir au plus haut niveau mondial. “Ça change de chez les amateurs, avec des schémas de course spécifiques. Parfois, ça peut paraître ennuyant à la télévision mais maintenant que je suis au cœur de ce peloton, je comprends mieux pourquoi ça se passe de cette façon. Les courses sont plus longues, il y a les oreillettes et toujours un sprinteur à emmener… C’est plus confortable car chacun a un rôle bien précis alors que chez les amateurs, tout le monde se dit qu’il peut aller faire sa place au sprint”. Une situation qui est surtout vraie en WorldTour ou en ProSeries. “En Coupe de France, c’est plus ouvert, ça permet de se sentir exister. Mais en WorldTour, il y a vraiment un gros gap. Je me rends compte qu’il va falloir que je m’entraîne encore beaucoup pour être au niveau”.

L’ancien lauréat de Manche-Atlantique ou des 3 Jours de Cherbourg va découvrir l’une des courses les plus réputées du calendrier à partir de dimanche : le Critérium du Dauphiné. “Ce sera une bonne expérience, je suis très content d’y être. Comme j’ai un profil de puncheur-grimpeur, c’est bien de s’y tester, même si je ne me fais pas de fausses idées et que je serai à ma place… C’est du WorldTour. Mais ça me fera sûrement encore passer un palier”. Il y trouvera aussi l’occasion d’ajouter huit jours de course à son compteur en 2023, ce qui n’est pas pour lui déplaire. “Je suis à environ 25 jours de course (28 avec la Mercan’Tour Classic, NDLR) pour le moment, ça aussi c’est quelque chose qui change par rapport à l’année dernière. J’ai l’impression de beaucoup moins courir, j’ai des phases d’entraînement où je ne cours pas le week-end. Il faut gérer”. Et s’adapter, petit à petit.

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