Stade Rochelais : « Il y a beaucoup de travail à faire »

Crédit photo Stade Rochelais-Charente Maritime

Crédit photo Stade Rochelais-Charente Maritime

Le Stade Rochelais-Charente Maritime est actuellement présent sur les routes du Tour de Bretagne avec un quatuor d’athlètes. Depuis le début de l’année, la Conti tricolore s’est régulièrement retrouvée en sous-effectif au départ des compétitions, la faute à un groupe restreint et à quelques pépins physiques pour certaines de ses athlètes. De surcroît, la structure de Jean-Christophe Barbotin a fait le choix d’être sur deux fronts cette semaine, avec également une présence en Navarre, de l’autre côté des Pyrénées. Non-sélectionnés pour le prochain Tour de France après une participation qui n’avait pas laissé que de bons souvenirs l’an dernier, les jaune-et-noir se concentrent avant tout sur des objectifs plus modestes en 2023 et notamment celui, précieux, de former certains potentiels grands talents de demain. DirectVelo a profité de sa présence au départ de la 2e étape du Tour de Bretagne, à Plémet (Côtes d’Armor) pour faire le point avec le directeur sportif, Jonas Dupuis. Entretien.

DirectVelo : Qu’espères-tu de l’équipe sur ce Tour de Bretagne ?
Jonas Dupuis : On a mis une équipe vraiment très jeune avec des Bretonnes, uniquement pour gagner en expérience et qu’elles prennent un peu de rythme. Lucie Gadd revient du Covid, elle est là pour retrouver le coup de pédale, en reprise. On verra en fin de semaine si elle est capable de jouer une place au sprint. Alizée (Rigaux) a fait la saison de cyclo-cross, elle revient après une coupure. On l’a laissée souffler pendant un mois et demi. On voit qu’elle a de grosses capacités mais on lui laisse du temps, on ne veut pas la cramer. Quant à Maëva (Squiban), on espère qu’elle fera un gros chrono. Marine (Allione) est notre capitaine de route, celle qui a le plus d’expérience, c’est notre équipière de luxe.

« C’EST ENCOURAGEANT »

Quel bilan tires-tu des premiers mois de compétition de la saison ?
Le bilan du début de saison est très positif. L’idée était de faire un maximum de Top 25 sur les épreuves de Classe 1 pour être dans les points. Pour l’instant, hormis les courses en Belgique où on n’a pas les filles pour ça, on est dans les points sur toutes les courses dures. On n’a jamais marqué autant de points que cette année, on a un collectif homogène. On a deux fronts cette semaine, avec celui en Espagne. J’espère que l’on sera encore dans le Top 25 à la fin de la semaine. C’est encourageant. Noémie (Abgrall) vient de se casser le poignet, on va la laisser au repos pendant six semaines, c’est dommage. Elle préparait le Championnat de France, il y avait de belles choses à faire.

Est-ce à dire que vous pourriez songer à moins courir en Belgique et sur les Classiques nordistes à l’avenir ?
On ne peut pas refuser une invitation pour Paris-Roubaix par exemple, évidemment. Mais on s’oriente sur les courses dures et usantes avec du dénivelé. Les cols, c’est autre chose encore, mais on a pas mal de puncheuses. Mais oui, en effet, on s’oriente surtout vers un certain type de courses au profil accidenté. De toute façon, il ne faut pas oublier que l’on reste dans la formation. On ne le cache pas, on est là pour former les filles.

« LE TOUR DE FRANCE N'ÉTAIT PAS DU TOUT UN OBJECTIF »

Sans grande surprise, l’équipe n’a pas été retenue pour le prochain Tour de France. L’aviez-vous anticipé ?  
Anticipé, non. Mais on n’attendait pas forcément d’être invités. On sait qu’il y a beaucoup de travail à faire. Il y a plein de choses à faire avant de vouloir être sur le Tour. Il y a une marche énorme avec le Tour, on l’a vu l’année dernière. Bien sûr, ça aurait été un honneur d’y être une nouvelle fois, mais le Tour de France n’était pas du tout un objectif. On n’a pas du tout tablé notre saison là-dessus, nos partenaires non plus, contrairement à ce que l’on peut parfois entendre…

Allez-vous adapter votre calendrier durant l’été ? 
Pas vraiment, non. Ça permettra de couper. Il n’y aura pas grand-chose en juillet hormis le Tour de France, si ce n’est une course au Costa Rica (rires) et une autre en Pologne. On soufflera avant de reprendre au KBE. Le calendrier sera bien chargé, ensuite, jusqu’à mi-octobre. Je pense que cette non-invitation pour le Tour, et le fait de souffler en juillet, sera un mal pour un bien.

Mots-clés

En savoir plus