Victoire Berteau : « Un coup de pédale à reprendre »

Crédit photo Amelco Gohin

Crédit photo Amelco Gohin

C’est une chute qui a décidé du sort de la Classique Morbihan. Au pied de la bosse finale, longue de 700 mètres, le groupe qui s’est joué la victoire à Josselin s’est coupé en deux après que des coureuses ont goûté au bitume. Victoire Berteau n’a pas pu éviter le carambolage. "Finalement les deux premières sont les deux seules à être passées. C'est frustrant, on est passées là sept fois, en comptant le fictif, je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. L'arrivée est dans une bosse d'une borne, on n'est même pas à 20, ce n'est pas non plus la guerre pour le placement. C'est un dénouement frustrant. Surtout quand on termine 11e en étant à deux", regrette-t-elle, après avoir terminé aux portes du Top 10 avec sa coéquipière Valentine Fortin (voir classement).

Ce chantier final aurait presque pu être évité. Car Victoire Berteau n’a pas essayé de rester dans les roues. "Personne ne roulait, il y avait un faux rythme. AG Insurance n'a jamais pris la course en main en étant à trois ou quatre [quand Mate Edseth était devant NDLR] . Ça s'est beaucoup regardé et Teutenberg a roulé, Cédrine (Kerbaol) en a mis une, je me suis dit que c'était une bonne roue, elle l'a prouvé sur les Classiques wallonnes. On pouvait aller très loin toutes les deux, mais une AG a roulé et ça n'a plus voulu sortir". La course lui aura au moins servi de décrassage. Elle n'avait plus couru depuis la Flèche brabançonne. "J'ai fait une coupure d'une semaine, j'étais en hypoxie pendant une vingtaine de jours. Je suis sortie de ma tente hier, donc les sensations sont un peu perturbées. Je me sens un peu moyenne. Après la tente je me sens toujours un peu faible, molle".

« LE TOUR EST ENCORE EN STAND BY POUR MOI »

Ce samedi, les choses vont se corser encore un peu plus, avec la Côte de Cadoudal en juge de paix du Grand Prix du Morbihan. "Je reprends du rythme, demain ça va être une belle course avec Cadoudal pour faire un bel écrémage. On aura Clara (Koppenburg) en leader". La coureuse de Cofidis ne va pas tout de suite quitter la Bretagne ensuite. "Il y a le Tour de Bretagne avec le contre-la-montre qui n'est pas ma grande spécialité, j'espère faire un beau chrono pour voir ma progression". Elle ira ensuite au Tour de Suisse et au Championnat de France, mais doit encore réfléchir à son été. "Le Tour et le Giro sont encore en stand-by pour moi, en vue des Mondiaux sur piste qui seront les seuls pour la qualification olympique".

Son objectif est parfaitement défini. "C'est important pour nous, l'objectif de 2024, c'est Paris. Il me reste un an et demi d'ici là, l'objectif est clair, c'est la piste et la piste encore. On verra comment ça se passe en juillet". Mais pour le moment, c’est bien sur route que la vainqueure de la poursuite par équipes du Caire, en Coupe des Nations, va poursuivre son printemps. Et la Bretagne lui permet de sortir de sa zone de confort. "J'aime bien quand ça roule vite tout le temps. Ici en Bretagne, ça monte, alors tu es à bloc, et puis ça descend alors tu ne pédales plus. C'est un coup de pédale à reprendre". Et vu la suite de son programme, Victoire Berteau gagnera à vite le retrouver.

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