Hamish McKenzie : « On verra à quoi je peux prétendre »

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Hamish McKenzie fait ses débuts en Europe, chez les grands. Aligné au Tour de Bretagne, il prend l’expérience d’une course par étapes de Classe 2. Et pas n’importe laquelle. "C'est une course très mouvementée, différent de ce dont on a l'habitude. L'équipe marche bien, on a durci la course hier dans les montées pour décrocher la 3e place. On va continuer d'être offensif en espérant que la victoire arrive", synthétise-t-il avant de prendre le départ du cinquième acte, ce samedi. En bonus, il s’est offert un premier Top 10, jeudi, dans des conditions météo capricieuses. "Il pleuvait toute la journée, c'était bien d'être en forme comme ça. Le final était tendu, mais ça m'a permis de décrocher mon premier Top 10 en Europe".

Classé au général, l’Australien n’est pas la seule carte pour bien figurer lundi soir. "Nous avons plutôt Brady (Gilmore) pour le général, hier il a montré qu'il avait un bon punch. Mais je vais faire de mon mieux, je suis dix secondes derrière lui, ça va dépendre du scénario des prochaines étapes mais on a de quoi espérer quelque chose". En Bretagne, Hamish McKenzie découvre un terrain qui lui plait. "Ce n'est que ma première saison en Europe et donc un peu tôt pour me connaitre. Mais je pense que les petites montées, comme ici en Bretagne, me conviennent. Les sprints en comité réduit sont aussi pas mal pour moi".

« LES RÉSULTATS SERONT UN BONUS »

Un petit tour d’Europe l’attend dans les prochaines semaines, avec la Conti australienne d’ARA Skip Capital. "On a la Flèche Ardennaise en Belgique, des courses au Danemark et quelques épreuves en France encore", énumère celui qui participera au Tour d’Eure-et-Loir et à la Ronde de l’Oise, dans le but de "prendre un maximum d’expérience", car les places sont chères. "Nous n'avons pas beaucoup de courses en Europe, j'aimerais faire le plus de jours de course possible ici, apprendre autant que possible et les résultats seront un bonus". Avec l’idée de participer au Championnat du Monde Espoirs et au Tour de l’Avenir, par exemple. "Je n'ai pas pu faire les Championnats nationaux à cause d'une blessure, j'espère que la fédération me sélectionnera quand même, ce sont des courses qui me conviennent".

Car une éventuelle sélection à un Championnat du Monde lui rappellera de bons souvenirs. L’année dernière, chez les Juniors, il avait décroché la 2e place du contre-la-montre, seulement battu par Joshua Tarling. À domicile qui plus est. "Je pense que je peux bien me débrouiller en chrono. C'était fou l'année dernière, devant ma famille. C'était génial d'avoir le public australien derrière, les amis, la famille etc. L'équipe d'Australie était allée à Wollongong un mois avant pour tout reconnaitre. À certains endroits c'est un peu différent avec le trafic routier, mais on a pu bien se préparer". Cette performance a engendré quelques coups de fil.

DANS LA ROUE DU PÈRE… ET DE RICHIE PORTE

Mais pour une première année Espoir, l’Australien a voulu rester à la maison. "J'ai eu quelques contacts, mais c'est important pour moi de courir autant que possible, les conditions étaient bonnes ici, on va faire le baby Giro, je peux rester un peu à la maison aussi avec ma famille, en Australie, ils sont importants pour moi. On a quand même des belles courses pour apprendre et l'année prochaine on verra à quoi je peux prétendre". Cet été déjà, il a une place de stagiaire qui lui est réservée, bien qu’il préfère garder le secret sur l’identité de l’équipe. Après avoir terminé, en tout cas pour le moment, ses études, il peut s’atteler à son objectif de passer chez les professionnels. "Je suis complètement au vélo".

Hamish McKenzie suit le chemin de son père. "Mon père a fait du triathlon, j'ai commencé comme ça, comme mon père. La natation et la course à pied m'étaient moins favorables, alors j'ai commencé le vélo, comme mon père là aussi. On a une relation particulière, on roule ensemble". Originaire de Launceston, en Tasmanie, il y a un nom bien connu du monde professionnel qui lui distille de précieux conseils. "Je connais bien Richie Porte, on est du même endroit. Il est aussi de bon conseil. En chrono notamment, puisqu'on a cette spécialité en commun", sourit celui qui a commencé le vélo à 11 ans, et qui espère bien continuer encore de longues années au plus haut niveau.



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