Depuis l’été dernier, Victor Langellotti a clairement passé un cap. Lauréat d’une étape du Tour du Portugal (2.1) puis 7e d’étape sur le Tour d’Espagne (2.UWT), le Monégasque de 27 ans a depuis confirmé sa nouvelle régularité à haut-niveau en prenant plusieurs beaux accessits en cette première partie de saison 2023. DirectVelo a fait le point avec celui qui dispute actuellement sa sixième saison sous les couleurs de la ProTeam espagnole Burgos-BH, en marge du Tour du Doubs où il est allé chercher la 8e place.

DirectVelo : Tu sembles réaliser un début de saison dans la lignée de ta fin d'année 2022 !
Victor Langellotti : Le début de saison s’est plutôt bien passé, oui. J’ai commencé par un Top 10 en Espagne (9e du Grand Prix de Valence, NDLR), puis d’autres résultats à Oman (6e d’étape, 11e du général, NDLR) et au Grand Camino (deux autres Top 10, NDLR). Je reviens du Tour de Catalogne et du Tour du Pays Basque, où il y avait bien sûr un gros niveau. Ça ne s’est pas passé comme je l’aurais aimé, je n’y ai pas eu la régularité que j’espérais. Mais le travail a été fait. Globalement, je reste assez satisfait de ces premiers mois de compétition, même si on espère toujours plus.

« ÊTRE RÉGULIER »

T’attendais-tu à être à ce niveau ? 
Non, je ne m’y attendais pas vraiment, c’est la première fois que je me retrouve à ce niveau-là. C’était surtout une bonne surprise d’être au niveau aussi tôt dans la saison, mais je l’espérais quand même sur l’ensemble de la saison.

De quoi revoir tes ambitions à la hausse, avec l’espoir de décrocher une grande victoire à terme ?
Je sens que ça se rapproche. Jouer la victoire, ça dépend des circonstances de course, ça peut sembler ambitieux, quand même… Mais dans un premier temps, j’espère surtout être régulier, jouer le Top 10 assez souvent. Pour la victoire, ce sera peut-être une question de temps. Si tu es souvent devant, forcément, il est possible qu’il y ait un jour où ça pourrait sourire.

« LA FLÈCHE WALLONNE, LE DERNIER GROS OBJECTIF DE LA PREMIÈRE PARTIE DE SAISON »

Ce calendrier de l’équipe Burgos-BH semble idéal pour tes caractéristiques…
Je suis très content dans cette équipe, qui ne fait que progresser. Pendant six ans, j’ai pu mesurer l’évolution de la structure. On a un très beau calendrier, avec notamment toutes les courses WorldTour en Espagne. On est en Catalogne, au Pays Basque, à San Sebastian et on sera encore une fois sur la Vuelta. Et en même temps, on dispute aussi des courses d’un niveau moindre, sur lesquelles on peut espérer se montrer un petit peu plus. Ça permet d’arriver ensuite sur les plus grosses courses avec de la confiance.

Sur le papier, le triptyque franc-comtois pouvait aussi te correspondre !
Je suis sorti du Tour du Pays Basque malade… Du coup, je n’ai pas couru ces deux derniers jours (sur la Classic Grand Besançon Doubs puis le Tour du Jura, NDLR). Je me contente donc du Tour du Doubs. Le prochain objectif sera la Flèche wallonne, mercredi. Ce sera d’ailleurs le dernier gros objectif de la première partie de saison, puis il sera temps de couper et de se préparer pour les courses de cet été, avec en point d’orgue San Sebastian et la Vuelta. Entre-temps, on va essayer de continuer de performer un peu partout, de marquer des points UCI. On sait que c’est important si on veut continuer d’être invités sur les plus grosses courses, comme la Vuelta, dans les années futures.