Deux sur deux. Victime d’une chute la veille qui l’a empêché de prendre part à l’emballage final, Bryan Coquard a remporté ce jeudi son deuxième sprint sur deux disputés lors de la troisième étape du Région Pays de la Loire Tour (voir classement). “Je suis content, ça a été une super journée. Benjamin (Thomas) a réalisé un gros numéro à l’avant. Je pensais qu’il irait au bout avec Ben Healy. Dans le dernier tour, toutes les équipes ont mis deux-trois coureurs à rouler et c’est revenu. Mais ça ne nous arrangeait pas tant que ça car je n’avais pas de super sensations avec mon mal de genou…“, confie au micro de DirectVelo le sociétaire de l'équipe Cofidis.

Et pourtant, l’athlète de bientôt 31 ans a réussi à tirer son épingle du jeu grâce à son expérience. “On a fait le final au métier. Dès le premier tour, j’avais vu que le rond-point passait mieux à droite. Il n’y avait pas besoin de freiner, sachant que c’était risqué avec la route humide. Du coup, j’avais en tête de prendre le rond-point à droite. Cimo (David Cimolai) l’a fait. On est ressorti avec de la vitesse. Il y a eu une chute à gauche et ça a freiné. Il n’avait plus qu’à conclure le travail“. Quelques kilomètres plus tôt, il pensait même laisser sa chance à son coéquipier italien mais celui-ci a refusé. “Dans le dernier tour, j’ai dit à l’oreillette que je n’étais pas bien et que je ne pouvais rien assurer. On a évoqué la possibilité d’emmener le sprint pour Cimo. Mais il m'a dit : « non, on le fait pour toi, ça va aller »“.

Désormais, Bryan Coquard est - une nouvelle fois - en tête du classement général. En plus des dix secondes de bonifications à l’arrivée, il est allé en chercher trois autres à l’occasion du premier sprint intermédiaire. Son plus proche, poursuivant - Marijn van den Berg (EF Education-EasyPost) - est pointé à sept secondes avant l’ultime étape ce vendredi qui se conclura par une boucle autour du Mans avec la côte de Gazonfier comprenant des pentes à 10-11%. “On a la meilleure position possible avec de l’avance au général, on ne va pas se plaindre. On va faire le maximum. Bien évidemment, on va être chassé. Valentin Ferron est un coureur très solide, de même que Julien Simon qui sera costaud dans cette montée. Mais j’ai confiance en mes gars. On a une équipe homogène. Si ça attaque dans le final, Benjamin (Thomas) pourra suivre les hommes forts et être mon chien de garde. Il va falloir que je m’accroche. J’espère que mon genou va tenir. Je vais essayer de le soigner du mieux possible“. Afin d’inscrire à son palmarès une troisième course par étapes, sept ans après les 4 Jours de Dunkerque et les Boucles de la Mayenne.