Timo Bottin a tenté crânement sa chance sur le Tour de l'Ardèche Méridionale. Après 145 kilomètres de course et alors que personne n'avait réussi à faire la différence, le coureur d'Isatis Cycling Team est sorti en costaud du peloton. "Je n'étais pas trop mal sur la fin de course. J'ai tenté le coup tout seul en espérant qu'un petit contre revienne sur moi, et c'est ce qu'il s'est passé. Ensuite, on a bien collaboré, mais ça n'a pas suffi", explique-t-il au micro de DirectVelo. Une tentative audacieuse qui a failli payer puisque ses compagnons d'échappée et lui sont finalement repris par le peloton à 500 mètres de la ligne d'arrivée.

« C'ÉTAIT LA GUERRE TOUTE LA JOURNÉE »

Peu de regrets pour Timo Bottin, qui termine 10e de la course, preuve de sa bonne forme dans les derniers kilomètres. "Je suis content de prendre la 10e place, c'est toujours ça de pris". Pourtant, ce n'était pas gagné pour le coureur de la formation rhônalpine, qui a souffert dans la première difficulté de la journée. "Comme beaucoup, j'ai un peu subi dans le Serre de Tourre et sur le circuit. Mais mon expérience sur quelques Élites m'a permis de me refaire la cerise pour la fin de course". En meilleure forme dans le final, Timo Bottin et ses neuf compagnons de fuite auraient pu réaliser un gros coup. Petite ombre au tableau, un rond-point à quelques kilomètres de la ligne, pris à droite par les échappées et à gauche par le peloton, et qui a fait perdre une partie de leur avance aux dix fuyards. "On s'est fait avoir sur un rond-point à la fin. On nous avait dit qu'on devait les prendre à droite, et ça a été confirmé par un arbitre après la course, mais derrière le peloton est passé par la gauche. Mais bon, j'étais en fin de course quand même, je ne sais pas si ça aurait suffi pour aller au bout", relativise le coureur de 27 ans.

Redoutée par les coureurs, la course de 160 kilomètres aura été indécise jusqu’au bout, comme le prouve cette arrivée au sprint massif. "Au départ, tout le monde râlait de la longueur de la course pour une Nationale 3, mais bon, vu comment se passe l'arrivée, ça montre l'homogénéité du peloton à ce niveau". Comptant comme la première manche de la Coupe de France de N3, le Tour de l'Ardèche Méridionale a été parcouru à vive allure. Environ 40km/h de moyenne sur quatre heures, de quoi confirmer le bon niveau global de la division. "C'était la guerre toute la journée. C'est différent des Élites du dessus, il n'y avait pas vraiment une équipe qui contrôlait le peloton. Ça a beaucoup tenté, en vain. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il y a un gros niveau et c'est très ouvert même si finalement, celui qui a gagné était sûrement le plus fort au départ (Romain Hardy, ancien professionnel, NDLR)".

« ON AVAIT À CŒUR DE MONTRER LE MAILLOT »

Pour une première année en N3, la formation Isatis Cycling Team aura fait plus qu'acte de présence sur cette manche de Coupe de France. Les tenues noir et bleu auront été visible toute au long de la course. "On est une nouvelle équipe, on avait à cœur de montrer le maillot. Valentin (Rey) était dans la première échappée, Téo Goisnard a pas mal sauté dans les coups et le raid solitaire pour finir, je pense que tout le monde a vu la couleur de notre maillot". En terminant dans le Top 10, Timo Bottin marque donc les premiers points de la structure basée à Chaponnay. "C'est bien de rentrer dans les points. Au moins, on ne repart pas bredouille à la maison. Et on espère faire mieux la prochaine fois".

Les prochaines échéances arrivent à grands pas avec le week-end du 8 au 10 avril. "Maintenant, on va se projeter vers le week-end Tour du Charollais, Dijon-Auxonne et Vougy". Et pour la suite, Isatis Cycling Team espère participer à quelques courses par étapes. "On aimerait être invité. On a bien montré le maillot et répondu présent, en pensant aussi à ça". La prochaine manche de Coupe de France est également un objectif. "Ce serait sympa d'accrocher le Top 5 voire le podium. Soyons optimistes". C'est avec ambition que se profile le futur pour Timo Bottin et ses coéquipiers.