Victoire Berteau, contre mauvaise fortune bon cœur

Crédit photo Francis SPRUYT / DirectVelo

Crédit photo Francis SPRUYT / DirectVelo

Victoire Berteau s’est offert un bout de route à l’avant, ce mercredi, lors d'À travers la Flandre, pour l’une des courses les plus réputées du printemps belge. À l’attaque en compagnie de Francesca Barale (Team DSM), Cecilie Uttrup Ludwig (FDJ-Suez) et Eva van Agt (Jumbo-Visma), la sociétaire de la formation Cofidis a réalisé une performance solide, avant de payer ses efforts dans les tout derniers kilomètres (voir classement). “Avec les groupes qui sont ressortis, j’y ai cru mais malheureusement, les Trek n’étaient pas devant alors elles ont roulé. J’ai fait ma fouine, je n’ai pas trop roulé devant. Je commençais à être bien sèche dans le final… De toute façon, si ça rentrait, il fallait en garder en cas d’arrivée au sprint”, explique l’athlète de 22 ans auprès de DirectVelo, en zone mixte.

UNE CHUTE… AVANT DE TOMBER MALADE

À chaud, elle n’exprime aucun regret quant au scénario de la course et à sa façon de courir. Bien au contraire. “Je voulais me faire plaisir. Lorsque c’est sorti dans le Kanarieberg, j’étais vraiment loin mais j’ai fait l’effort pour rentrer sur le premier peloton. Et quand j’ai senti que ça se posait, je me suis dit qu’il pouvait être intéressant de prendre un coup d’avance. On m’a laissé partir”. La performance de Victoire Berteau est à souligner pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il ne s’agissait que de sa deuxième course sur route de la saison, après avoir repris à Gand-Wevelgem il y a trois jours seulement.

De surcroît, elle était tombée sur ce même Gand-Wevelgem et s’est retrouvée diminuée physiquement. “Je me suis fait mal au genou et au bras. J’étais incertaine pour venir ici". Et pour couronner le tout, elle a pris le départ enrhumée ce mercredi. Dure au mal, elle préfère en sourire. “C’est toujours comme ça… Quand tout va mal, c’est là où je marche le mieux. Comme l’an passé lorsque je n’avais pas dormi de la nuit avant Paris-Roubaix car je n’avais fait que tousser”.

LE TOUR DES FLANDRES SUR LE CHEMIN DE PARIS-ROUBAIX 

Finalement, Victoire Berteau a craqué dans le Nokere, la dernière difficulté de l’épreuve, située à neuf kilomètres de l’arrivée. “Je n’avais plus rien dans les jambes, admet-elle. J’ai essayé de m’accrocher le plus possible mais j’étais derrière, ça a cassé devant moi et je n’avais plus le punch pour faire l’effort. Ensuite, j’ai fini comme j’ai pu”. La pistarde a conscience de devoir encore progresser sur le placement. “Les monts aussi, ce n’est pas mon élément mais ça se travaille”.

Elle va désormais enchaîner avec le Tour des Flandres, avant l’un de ses plus gros objectifs de l’année sur la route : Paris-Roubaix. “Au Tour des Flandres, je tenterai de courir encore une fois à l’instinct, comme aujourd’hui. Si je peux faire quelque chose de beau, tant mieux. Sinon, ce sera pour la prochaine fois”. Pour préparer Paris-Roubaix au mieux, elle ira rendre visite à sa grande-sœur à Valenciennes, trois jours avant l’épreuve, histoire de finir de repérer les secteurs clefs. “Avant une journée de repos le vendredi, puis je serai d’attaque !”.

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