Honoré par l’attribution du maillot de meilleur grimpeur sur le podium protocolaire de la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes et du Var (2.1), Mathieu Burgaudeau n’avait pourtant pas le sourire ni la mine des beaux jours, ce samedi après-midi, à Antibes. Et pour cause : le Vendéen vient d’essuyer deux grosses déceptions en l’espace de 24h sur les deux premières étapes de l’épreuve. À l’attaque une première fois dans le final de la première étape, vendredi, il était parvenu à accrocher les bonnes roues, celles de Neilson Powless, de Kévin Geniets ou encore de Kévin Vauquelin - futur vainqueur de l’étape - mais avait dû couper son effort en raison d’un pépin physique. “J’étais devant et ça allait bien mais malheureusement, j’ai chopé un gros point de côté. Du coup, je n’ai pas pu poursuivre mon effort”.

Alors, forcément, il n’était pas question de rester là-dessus et le puncheur du Team TotalEnergies a fait le choix de repartir à l’avant en prenant l’échappée du jour ce samedi. “Je n’avais pas forcément prévu ça mais j’avais envie de me rattraper de l’étape d’hier. Je n’aurais jamais dû me faire sortir comme ça… J’ai eu ce petit souci et je voulais prendre ma revanche”, insiste-t-il. Sorti dans un groupe de cinq, il a fait exploser ses compagnons de fugue les uns après les autres dans le final, jusqu’à se retrouver à devoir résister seul face au retour du peloton.

Mais il a finalement manqué quelques kilomètres au vainqueur d’étape sur le dernier Paris-Nice pour décrocher un premier succès en 2023. “Il n’a pas manqué grand-chose mais bien sûr, j’y ai cru. J’ai essayé de gérer au mieux pour optimiser mes chances d’aller au bout. Je savais que si je basculais au sommet du dernier col avec 1’ voire 1’30”, avec la force qu’il me restait, ça pouvait le faire. Mais la dernière bosse était sans doute de trop pour moi. Je suis déçu”. Et si Mathieu Burgaudeau tentait encore sur la dernière étape de ce dimanche, qui s’annonce explosive ? “Pour l’instant, ça ne paie pas mais il y en aura d’autres et je sais que ça va finir par payer”.