Une structure de cyclo-cross pour les Wallons

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

Le cyclo-cross wallon serait-il à une étape importante de son histoire ? Ce vendredi à l'issue du relais mixte, un coureur du sud de la Belgique, Antoine Jamin, est monté pour la première fois sur le podium d’un Championnat du Monde de cyclo-cross. Ce Junior est d’abord un spécialiste du VTT cross-country. Au même titre que Clément Horny, vainqueur chez les Élites de la dernière manche de Coupe de France à Troyes, Antoine Jamin fait partie du BH-Wallonie MTB Team. L’hiver prochain, les deux coureurs seront assurés de recevoir un soutien important de l’équipe sur les épreuves de cyclo-cross. DirectVelo a questionné Brice Scholtes, manager de BH-Wallonie MTB et aussi directeur technique de la Fédération Cycliste Wallonie Bruxelles.

DirectVelo : En quoi consiste cette extension de vos activités vers le cyclo-cross ?
Brice Scholtes : Nous allons accompagner nos deux coureurs tout l’hiver. Nous avons des véhicules et du matériel pour le faire. Notre partenaire vélo, BH, est également partie prenante du projet. Grâce à ça, nous pouvons aider sans avoir à réaliser des investissements énormes, surtout que le calendrier est essentiellement belge.

UN HIVER DE CYCLO-CROSS SALUTAIRE POUR LA SAISON DE VTT CROSS-COUNTRY

Qui as-tu dû convaincre pour ce projet ?
Essentiellement l’ADEPS (le service des sports du Ministère de la Communauté Française pour la promotion du sport et l’éducation physique, NDLR). Jusqu’à présent, ils ont toujours refusé catégoriquement tout investissement dans le cyclo-cross car il ne s’agit pas d’une discipline olympique. Cette fois, nous avons démontré que nos deux talents dans le VTT le sont également dans le cyclo-cross, et qu’un hiver en compétition leur sera salutaire durant la saison de VTT cross-country. Ils accepteront donc dorénavant de rembourser nos frais pour ce nouveau volet.

Il ne sera donc pas possible à d’autres crossmen de rejoindre le projet ?
Dans ces conditions, on ne pourrait accueillir que des athlètes très prometteurs dans une discipline olympique. On peut donc envisager la venue future d’autres vététistes, des garçons de la piste et évidemment des routiers.

« LEUR ÉVITER DE DEVOIR FAIRE CE CHOIX »

C’est une première étape, il y en aura d’autres ?
Je préfère toujours que l’on réalise nos projets pas à pas. On commence la saison prochaine, on veut bien le faire. La première année, c'est un premier pas. Le cyclo-cross, c’est un sport particulier. Je ne suis pas certain qu’on se lancerait demain dans un projet énorme même si on avait un gros partenaire avec nous.

Pourquoi l'avoir lancé maintenant ?
Clément Horny et Antoine Jamin font de très bons résultats dans cette discipline. Il n’y a pas chez nous de grosses structures comme en Flandre. Mais s’ils partent là-bas, ils perdront tout le soutien qu’on leur donne en VTT. On voulait leur éviter de devoir faire ce choix difficile. 

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Portrait de Clément HORNY
Portrait de Antoine JAMIN